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Il n’y avait plus à combattre l’ennemi, plus à espérer de le détruire ; j’avais pu y compter lorsque je pensais n’avoir à faire qu’à un ou deux antagonistes ; mais à présent qu’il s’agissait d’une légion il fallait y renoncer. Le meilleur parti à prendre était de visiter ma cabine avec soin, et d’en boucher les fissures qui pourraient permettre à un rat de s’y introduire ; de cette manière je serais à l’abri d’une invasion, et je pourrais céder au sommeil qui m’accablait.

Sans plus tarder, j’enfonçai ma veste dans l’ouverture que laissaient entre elles les deux futailles ; je bouchai les fentes du plancher, en y fourrant mon étoffe de laine ; et tout surpris de n’avoir pas eu plus tôt cette bonne idée, je m’étendis sur ma couche, cette fois avec l’assurance de pouvoir dormir sans crainte.