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CHAPITRE III

Nouveau péril


Vous croyez peut-être que la leçon que j’avais reçue, en tombant dans le bassin, était assez forte pour qu’à l’avenir je craignisse d’approcher de l’eau. Pas le moins du monde ; à cet égard l’expérience ne me servit pas, mais elle me fut utile sous un autre rapport : elle me fit comprendre l’avantage que possède un bon nageur, et sous l’impression du péril que je venais de courir dans le parc, je résolus de faire tous mes efforts pour apprendre à nager.

Ma mère m’y encouragea vivement ; et dans une de ses lettres, mon père, qui était en voyage, approuva cette résolution ; il désigna même la méthode que je devais employer ; je m’empressai de suivre ses conseils, et je m’appliquai à le satisfaire, car je savais que l’un de ses vœux était de me voir réussir. Tous les jours, en sortant de l’école, souvent deux fois dans la journée, pendant les grandes chaleur, je me plongeais dans la mer, où je battais l’eau, et