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j’en fis la preuve en divisant la moitié de la courroie à laquelle je n’avais pas touché, et ce fut avec une joie bien vive que j’obtins le même résultat, sans qu’il y eût la différence de l’épaisseur d’un cheveu entre les points correspondants.

J’avais donc tout ce qu’il fallait pour compléter la graduation de ma baguette, et, au moyen des morceaux de cuir exactement taillés, je marquai sur ma jauge les quarante-huit divisions de mes quatre pieds, représentant quarante-huit pouces. Cette dernière besogne fut longue et délicate, mais je fus récompensé de mon travail par la possession d’une règle métrique sur laquelle je pouvais enfin compter, chose importante, puisque cela devait me permettre de résoudre un problème qui, pour moi, pouvait être une question de vie ou de mort.

Je fis immédiatement mes calculs, et sus bientôt à quoi m’en tenir. J’avais mesuré mes deux diamètres, pris la moyenne de leur longueur totale, et, de cette moyenne, fait une mesure de surface, en multipliant par huit et divisant par dix. J’eus alors la base d’un cylindre égal à la troncature d’un cône de même altitude ; et en multipliant ce résultat par la longueur, j’obtins la masse cubique dont je voulais connaître le volume.

Je divisai cette masse par soixante-neuf, et j’eus le contenu de ma futaille.

Quand celle-ci était pleine, elle renfermait un