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couteau ; j’hésitais à faire la dernière entaille, j’avais peur de ce qui allait en sortir !

Mais la soif triompha de mes inquiétudes ; je poussai mon outil, et les dernières fibres du chêne cédèrent. Au même instant, un jet rapide et froid s’échappa de la barrique, me mouilla les mains et se répandit sur ma manche.

Un dernier tour de lame agrandit l’ouverture. Je retirai mon couteau, le jet sortit avec force, et mes lèvres s’y appliquèrent avec délices. Ce n’était ni de la liqueur, ni du vin, mais une eau fraîche et pure comme celle qui jaillit du rocher.



CHAPITRE XXV

Le fausset


Comme je bus de cette eau délicieuse ! je ne croyais pas pouvoir m’en rassasier. À la fin cependant la quantité d’eau absorbée fut suffisante, et je ne sentis plus la soif.

Toutefois ce résultat ne fut pas immédiat ; la première libation ne me désaltéra qu’un instant ;