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mais elle me parut close. Je n’en pouvais croire mes sens ; j’étendis la main de nouveau, et recommençai vingt fois mon exploration, l’ouverture n’existait plus : une caisse énorme fermait l’endroit par lequel je m’étais introduit, et le fermait tellement bien que je pouvais à peine fourrer le bout de mon petit doigt entre cette caisse et les ballots entassés qui la bloquaient de toute part.

J’essayai de la mouvoir, mais elle ne bougea pas ; j’y appuyai l’épaule, j’y employai toute ma force, elle n’en fut pas même ébranlée.

Voyant que je ne pouvais y parvenir, je rentrai dans ma cachette avec l’espoir de passer derrière la futaille et faire le tour de cette malheureuse caisse ; nouveau désappointement ! il n’y avait pas de quoi fourrer la main entre le fond de la barrique et une autre futaille exactement pareille ; une souris devait être obligée de s’aplatir pour se glisser entre ces deux tonnes, dont la dernière s’appliquait exactement à la paroi du vaisseau.

Je pensai alors à grimper sur la futaille, et à me faufiler au-dessus de la caisse qui m’obstruait le passage ; mais entre le point culminant du tonneau et une grande poutre qui s’étendait en travers de la cale, c’est tout au plus s’il y avait un espace de quelques centimètres, et si petit que je pusse être, il ne fallait pas songer à m’y introduire.

Je vous laisse à imaginer quelle fut mon impression