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en dépit de leurs dédains. J’étais bien sûr qu’ils ne me jetteraient pas par-dessus le bord ; à l’exception de l’homme en vareuse, on n’avait pas été méchant. Les matelots avaient ri, c’était bien naturel ; mais ils avaient fait entendre des paroles de pitié, dès qu’ils avaient su que je n’avais ni père ni mère.

Il était donc résolu que je partais pour le Pérou ; et cela dans le grand vaisseau d’où l’on m’avait chassé.



CHAPITRE XVIII

Entrée furtive


Mais comment faire pour m’introduire à bord ; comment surtout m’y cacher à tous les yeux ?

Telles étaient les difficultés qui s’offraient à mon esprit ; rien n’était plus facile que de me rendre sur le pont, comme je l’avais fait une heure avant ; mais je serais certainement vu par quelqu’un, peut-être même par le second, et renvoyé à terre, ainsi que la première fois.

Si j’avais pu gagner l’un des matelots, obtenir