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§6. THE TRUTH THEORY OF MEANING 41

du dernier homme, a un sens parce qu’il n’est pas logiquement impossible que nous ayons des impressions même après notre mort. Je ne dirai pas que ce concept de signification présuppose la vie éternelle ; il utilise seulement le fait que la vie éternelle n’est pas une contradiction, et il s’abstient, prudemment, de toute présupposition qu’il y ait quelque chance qu’elle soit une réalité. Des réflexions analogues s’appliquent à l’exemple des mesures à l’intérieur du soleil. Je peux imaginer un thermomètre d’une longueur considérable placé au centre du soleil, et la colonne de mercure montant jusqu’à un degré marqué par le chiffre quatre avec sept zéros ; bien que je ne pense pas qu’un physicien essaiera jamais de construire un tel thermomètre, il n’y a pas de contradiction logique dans la conception. Elle contredit les lois de la physique, c’est certain ; mais les lois de la physique sont, en fin de compte, des questions de fait et non des nécessités logiques. Quant aux déclarations concernant la structure de l’atome, je peux m’imaginer diminué à un point tel que les électrons semblent avoir la taille de balles de tennis ; si quelqu’un soulevait une objection à ce sujet, je pourrais lui répondre qu’une telle présupposition n’implique aucune contradiction.

Si nous devons maintenant faire un choix entre ces deux définitions de la signification physique et de la signification logique, nous devons clairement garder à l’esprit qu’il s’agit d’une question de décision volitive et non d’une question de caractère de vérité. Il serait tout à fait erroné de demander : Quelle est la véritable conception de la signification ? ou quelle conception dois-je choisir ? De telles questions n’auraient aucune signification car le sens ne peut être déterminé que par une définition. Ce que nous pourrions faire serait de proposer l’acceptation de cette décision. Il y a cependant deux questions de caractère véridique liées à la décision. Comme nous l’avons montré au § 1, il s’agit des questions relatives à la décision effectivement utilisée en science et aux décisions entraînées par chaque décision. Commençons par