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§ 42. TWO KINDS OF SIMPLICITY 373

un ensemble plus complet de matériel d’observation pour former un groupe inductif.

L’accroissement de certitude décrit correspond à la conception des hommes de science manifestée à l’occasion de découvertes théoriques de ce type. La logique et l’épistémologie classiques n’ont pu fournir aucun argument valable pour cette interprétation ; c’est seulement la logique des probabilités qui, par l’idée d’inductions concaténées, est en mesure de justifier une telle conception. On voit que ce n’est qu’en plaçant la structure causale de la connaissance dans le cadre de la probabilité que l’on parvient à en comprendre les traits essentiels.

§ 42. Les deux types de simplicité

On pourrait objecter à notre interprétation que, logiquement parlant, la découverte de Newton est triviale ; si l’on dispose d’un ensemble fini d’observations de nature très différente, il est toujours mathématiquement possible de construire une formule qui englobe simultanément toutes les observations. En général, une telle formule serait très compliquée, et même si compliquée qu’un esprit humain ne serait pas capable de la découvrir ; c’est l’avantage de la découverte de Newton que, dans ce cas, une formule très simple suffit. Mais c’est tout ce que Newton a fait, poursuit l’objection ; la théorie de Newton est plus simple, plus élégante que d’autres, mais le progrès dans le sens de la vérité n’est pas lié à sa découverte. La simplicité est une question de goût scientifique, un postulat d’économie scientifique, mais n’a aucun rapport avec la vérité.

Ce type de raisonnement, bien connu de nombreux auteurs positivistes, est le résultat d’une profonde incompréhension du caractère probabiliste des méthodes scientifiques. Il est vrai que pour tout ensemble d’observations, une formule complète peut être construite, au moins théoriquement, et que la formule de Newton se distingue de toutes les autres par sa simplicité. Mais cette simplicité n’est pas une question de science