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318 PROBABILITY AND INDUCTION

Une autre objection trouve son origine dans le fait que, dans de nombreux cas, nous ne sommes pas en mesure de déterminer une valeur numérique du poids. Quelle est la probabilité que César ait été en Grande-Bretagne, ou qu’il y ait une guerre l’année prochaine ? Il est vrai que nous ne pouvons pas, pour des raisons pratiques, déterminer cette probabilité ; mais je ne pense pas qu’il faille en déduire qu’il n’y a pas de probabilité déterminable par principe. Il ne s’agit que de l’état des connaissances scientifiques pour savoir s’il existe des bases statistiques pour la prédiction d’événements inconnus. On peut imaginer des méthodes de comptage du taux de réussite dans les rapports des chroniques historiques d’un certain type ; et les informations statistiques sur les guerres en relation avec les conditions sociologiques font partie du domaine des possibilités scientifiques.

On a fait valoir que dans de tels cas, nous ne connaissons qu’une comparaison de probabilités, un « plus probable » et un « moins probable ». Nous pourrions dire, par exemple, que cette année une guerre est moins probable que l’année dernière. Ce n’est pas faux ; il est certainement plus facile de connaître des déterminations d’ordre topologique que d’ordre métrique. Mais les premières n’excluent pas les secondes ; il n’y a aucune raison de supposer qu’une détermination métrique est impossible. Au contraire, la méthode statistique montre des moyens de trouver de telles déterminations métriques ; ce n’est qu’une question technique de savoir si l’on peut ou non les mener à bien.

De nombreux germes d’une détermination métrique des poids sont contenus dans les habitudes des affaires et de la vie quotidienne. L’habitude de parier sur presque toutes les choses inconnues

    est indépendante, dans une large mesure, des changements dans l’ordre. Deuxièmement, si l’ordre est pertinent pour la détermination du poids, il doit être inclus dans la prescription ; c’est le cas pour les maladies contagieuses (où la probabilité de survenue d’une maladie dépend de la maladie ou de l’absence de maladie des personnes dans l’environnement), ou pour les maladies ayant une tendance à se répéter (où la probabilité change si la maladie s’est déjà produite), etc. La théorie mathématique des probabilités a développé des méthodes pour ces cas. Elles n’impliquent aucune difficulté pratique quant à la définition du poids.