Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/313

Cette page n’a pas encore été corrigée

§ 32. TWO FORMS OF PROBABILITY 299

évité. Nous nous prononçons sur les déclarations scientifiques et les théories scientifiques non pas avec la prétention de certitude, mais dans le sens de suppositions probables, ou hautement probables. Le terme « probable » utilisé ici n’est pas soumis aux méthodes statistiques. Ce concept logique de probabilité, bien qu’indispensable à la construction de la connaissance, n’a pas trouvé la détermination exacte qui a été construite pour le concept mathématique. Il est vrai que les logiciens de tous les temps se sont penchés sur ce concept, d’Aristote à nos jours ; le traitement scientifique de ce concept est donc beaucoup plus ancien que celui du concept mathématique qui a commencé avec les recherches de Pascal et Fermat. Mais la théorie du concept logique de probabilité n’a pas pu atteindre le même degré de perfection que la théorie du concept mathématique de probabilité.

Le grand mérite des créateurs de la logistique a été d’envisager, dès le début, une logique des probabilités qui devait être aussi exacte que la logique de la vérité. Leibnitz avait déjà demandé « une nouvelle espèce de logique, qui traiterait des degrés de probabilité » ; mais cette demande d’une logique des probabilités, comme son projet d’un calcul de la logique de la vérité, ne s’est concrétisée qu’au dix-neuvième siècle. Après quelques tentatives de De Morgan, c’est Boole qui développa le premier calcul complet d’une logique des probabilités, qui, malgré quelques erreurs corrigées plus tard par Peirce, doit être considéré comme la plus grande avancée dans l’histoire du concept logique de probabilité depuis Aristote. Ce fut un signe prophétique que l’exposition de cette logique des probabilités ait été donnée dans l’ouvrage même qui est à la base du développement moderne de la logique de la vérité et de la fausseté : dans les Lois de la Pensée de Boole. Dans le développement ultérieur, les problèmes de la logique de la vérité ont pris une ampleur beaucoup plus grande ; la logique des probabilités n’a été poursuivie que par des auteurs isolés, parmi lesquels on peut citer