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§31. THINGS AND REPORTS 287

définition analogue pour l’application d’autres méthodes ferait de la question un pseudo-problème ; mais il ne faut pas oublier qu’une telle définition de la coordination peut être donnée et qu’avec une telle définition la question du contrôle de la vérité immédiate devient aussi raisonnable que la question analogue de la vérité objective.

En général, c’est seulement la vérité objective de la proposition que nous voulons contrôler, et donc la question de sa vérité immédiate ne se pose pas ; ce n’est que dans les observations psychologiques que la question de la vérité immédiate se pose. Cela ne se produit pas seulement dans les observations d’autres personnes où nous devons déduire des réactions si un rapport donné est, pour l’observateur, immédiatement vrai ; nous pouvons également observer le phénomène selon lequel nos propres rapports manquent de vérité immédiate. Cela peut se produire dans les rapports concernant des expériences chargées d’émotion, comme celles qui se produisent lors d’une psychanalyse ; dans de tels cas, il faut un certain courage pour tenir compte de la lampe rouge de la vérité immédiate.

Le contrôle de la vérité immédiate, comme celui de la vérité objective, est basé sur la théorie des correspondances de la vérité. De même que les impacts électriques de l’émetteur de télévision doivent avoir une certaine correspondance avec l’objet optique, de même les phrases prononcées par les hommes doivent correspondre aux choses observées ; peu importe pour cette comparaison qu’il s’agisse de choses objectives ou subjectives. Nous avons donc dans le postulat de la correspondance un second critère de vérité immédiate ; ce critère de correspondance est à mettre à côté du critère d’évidence, et l’on peut se poser la question de la compatibilité des deux critères.

Pour ce qui est de l’application de la théorie des correspondances, nous renvoyons à notre exposé de cette théorie au § 5. Nous avons montré que la phrase et la phrase «  est vrai » concernent des faits différents : concerne un fait primaire, par exemple l’entrée d’un bateau à vapeur dans le port ; «  est vrai » concerne un fait secondaire,