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§ 29. THE FOUR BASES 263

est un malentendu dû à une analyse logique insuffisante. C’est la situation particulière de l’observateur dans ce cas, la nécessité d’observer ou de déduire des processus à l’intérieur de son propre corps, qui est à l’origine de ce malentendu si courant dans la philosophie traditionnelle. Une analyse correcte montre la voie à suivre pour se libérer de ces interprétations erronées.

Il n’y a cependant aucune nécessité logique à choisir le concret comme base de la construction logique du monde. Nous l’avons déjà souligné à plusieurs reprises ; nous allons maintenant procéder à une étude systématique des différentes bases possibles de la construction épistémologique.

La position particulière de l’homme en tant qu’être qui veut réaliser la construction suggère une classification qui se rapporte à l’homme comme point de référence. Cette idée conduit à distinguer trois types de bases selon la trichotomie du stimulus, du processus interne et de la réaction :

a) La première est la base des concreta, utilisée dans l’exposé précédent. C’est la base du stimulus, c’est-à-dire la base formée par les objets qui peuvent devenir des stimuli directs.

b) La seconde est la base d’impression. Les impressions sont des processus internes au corps humain ; cette base positiviste est donc une base de processus internes.

c) La troisième est une base de réaction. Parmi toutes les réactions, les propositions prononcées par les hommes sont les plus importantes ; il semble donc opportun de restreindre cette base aux propositions, c’est-à-dire d’établir une base de propositions. Ces bases peuvent être qualifiées d’anthropocentriques, car elles sont choisies en référence à l’homme. Avant de les examiner de plus près, ajoutons une quatrième base qui n’est pas liée à l’homme :

d) Cette quatrième base est celle de l’atome. Par « atome », il faut entendre tous les corpuscules élémentaires tels que les électrons, les protons, les photons, que la physique a découverts comme éléments de la matière. Cette base n’est pas anthropocentrique.