Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée

§ 23. THE WORD “EXISTENCE” 197

énoncé, cependant, ce n’est pas l’existence de ce seul éléphant, mais celle d’une chose correspondant à la description donnée. Une proposition existentielle concerne toujours l’existence de ce qui est spécifié, et non d’un individu.

La logistique exprime cette idée en prescrivant qu’une phrase d’existence doit toujours contenir un opérateur ainsi qu’une variable liée :

(1)

dont la formule se lit comme suit : « Il existe un tel que est vrai ». Nous n’écrivons jamais , où est un individu ; c’est-à-dire que nous ne disons pas : « Cet éléphant existe ». Une telle affirmation n’aurait aucun sens. Si nous avons le sentiment que cet énoncé signifie peut-être quelque chose, c’est parce que nous prenons le mot « éléphant » non pas au sens d’un signe individuel mais au sens d’une description. Un manuel de zoologie contient une description d’un éléphant ; si nous montrons un éléphant et disons « Cet éléphant existe », cela peut signifier « Cette chose existe en tant qu’éléphant » ou, plus brièvement, « Cette chose est un éléphant ». Il est évident que le mot « éléphant » dans toutes ces phrases est une description. Si nous montrions l’éléphant et disions : « Ce lion existe », notre affirmation serait fausse non pas parce que l’éléphant n’existe pas, mais parce qu’il n’est pas un lion. Si la phrase « Cet éléphant existe » est acceptée comme signifiante, le mot « éléphant » doit donc être une description, et notre phrase doit être interprétée comme signifiant « Il existe un éléphant dans la direction que je pointe », ou simplement : « Cette chose est un éléphant ».

La dernière phrase ne contient pas le concept « existence », car le mot « est » dans ce cas est la copule et non le « est » existentiel. La forme de la dernière phrase est donc , c’est-à-dire qu’un certain prédicat (être un éléphant) est prédiqué de l’argument . Nous voyons qu’un énoncé de ce type