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176 AN INQUIRY CONCERNING IMPRESSIONS

Pour ce faire, il convient d’observer la signification des termes utilisés.

Si nous disons : « Il y a un éclair, ou un objet immédiatement semblable, ou rien d’autre qu’une impression de ce type », la signification est fournie au moyen de la chose physique « éclair ». En effet, ce terme de la disjonction définit les autres ; les objets immédiatement similaires ne sont déterminés que parce qu’ils sont référés à l’éclair. Il en va de même pour l’impression. Or le terme « éclair » désigne un objet qui a été vu antérieurement ; l’énoncé de base donne donc une comparaison entre un objet présent et un objet vu antérieurement. Nous admettons que cette comparaison ne présuppose pas que l’objet vu autrefois ait été réellement un éclair, au sens physique de ce mot ; il suffit qu’il ait été un objet que j’ai appelé éclair. Mais cette restriction n’influe pas sur notre résultat selon lequel la comparaison porte à la fois sur un objet présent et sur un objet anciennement vu. Une telle comparaison fait cependant appel à la fiabilité de la mémoire et n’est donc pas absolument sûre. Il s’avère donc qu’une affirmation de base n’est pas absolument certaine.

On peut objecter que la comparaison avec des objets physiques déjà vus doit être évitée et qu’une affirmation de base ne doit concerner que le fait présent, tel qu’il est. Mais une telle réduction rendrait l’affirmation de base vide. Son contenu est simplement qu’il existe une similitude entre l’objet présent et un objet vu précédemment ; c’est au moyen de cette relation que l’objet présent est décrit. Sinon, l’énoncé de base consisterait à attacher un symbole individuel, par exemple un nombre, à l’objet présent ; mais l’introduction d’un tel symbole ne nous aiderait en rien, puisque nous ne pourrions pas l’utiliser pour construire une comparaison avec d’autres choses. Ce n’est qu’en attachant le même