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§ 20. IMPRESSION PROPOSITIONS 175

doit maintenant être examinée de plus près. Est-elle égale à la certitude absolue ? Les positivistes et d’autres philosophes ont maintenu cette idée ; pour eux, les impressions sont des faits indubitables, et ils soulignent que c’est justement pour cette raison que les impressions constituent la base même de notre connaissance du monde extérieur. Notre refus d’accepter les impressions comme des faits observables doit influencer cette conception ; nous devons entamer une enquête indépendante sur le poids qui se produit ici. Le principe directeur de cette enquête sera notre interprétation des phrases d’impression en tant que « disjonctions de similarité ».

Nous pouvons considérer que les phrases du type « Il y a un éclair » ne sont pas absolument certaines. L’augmentation du poids de la certitude, si elle a lieu, doit se faire par l’introduction du « ou ». Demandons-nous d’abord si les règles de la probabilité peuvent nous apprendre quelque chose sur cette question.

Il existe un principe de probabilité selon lequel une disjonction complète (c’est-à-dire ou non-) a un degré de probabilité de 1. Les disjonctions incomplètes ont, en général, un degré de probabilité plus faible ; il n’est cependant pas exclu qu’elles aient la probabilité 1. Il est maintenant évident que la disjonction de similitude est incomplète. Il faut qu’il en soit ainsi car sinon elle n’énoncerait rien ; dire « il y a un éclair ou il n’y en a pas » serait une affirmation vide et ne pourrait pas fournir une base adaptée à l’information sur les faits. Il s’ensuit que les règles de probabilité ne nous apprennent rien sur la question de la certitude de la disjonction de similitude ; elles laissent la question entièrement ouverte.

Nous devons donc nous tourner vers d’autres réflexions pour trouver une réponse à notre question. Nous pouvons obtenir une réponse en envisageant la possibilité d’une réfutation ultérieure d’une phrase de base.