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§ 20. IMPRESSION PROPOSITIONS 171

La relation de similitude entre les objets dépend d’un certain nombre d’autres circonstances. La table numéro 3, que j’ai vue dans une autre pièce, est également en relation de similitude avec les deux autres tables, mais elle n’est pas physiquement identique. Ceci n’est bien sûr pas directement observé, aussi peu que l’identité physique dans l’autre cas est observée ; elle est déduite de certaines autres relations entre d’autres choses. Ainsi, la relation d’identité physique exprime un complexe de relations élémentaires. La relation première est celle de similitude ; et nos énoncés d’observation consistent principalement à soutenir que la relation de similitude est valable entre plusieurs choses.

Par cette signification, nous pouvons caractériser les termes de la disjonction délimitant une impression. Par exemple, on peut parler d’une « impression produite par le faisceau d’un phare, ou par un autre objet physique qui se trouve dans une relation de similitude avec un tel projecteur ». Il est à noter que ce concept de similitude est différent de la « similitude physique », puisqu’un rayon lumineux serait semblable, dans notre sens, à un coup de poing sur l’œil. Notre similitude est ce que les philosophes appellent « similitude d’impression » ; mais il est à noter que nous n’avons pas besoin d’introduire le terme « impression » pour caractériser cette similitude — nous pouvons définir la relation en soulignant une qualité des choses telles que nous les voyons. Nous pourrions dire qu’il s’agit d’une qualité des choses telles que les voit un homme primitif, c’est-à-dire un homme qui n’a jamais été perverti par l’analyse philosophique. Appelons cette relation la similitude immédiate.[1]

Puisque nous n’avons pas employé le terme « impression » dans la construction de notre disjonction, nous pouvons le laisser tomber et exprimer notre énoncé sous la forme : « Il y a une chose ou une autre chose qui se tient dans la relation de similitude immédiate avec

  1. L’importance de la relation de similarité pour la construction logique des énoncés de base a été soulignée pour la première fois par Carnap dans son ouvrage Der logische Aufbau der Welt (Leipzig et Berlin, 1928).