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134 IMPRESSIONS AND THE EXTERNAL WORLD

dire aussi que la proposition est pourvu de sens et différente de parce qu’il est logiquement possible que je me réveille, après ma mort, et que je vérifie l’existence du monde physique. Cette interprétation est admissible dans le sens indiqué ci-dessus, en tant que représentation intuitive de la signification. Mais si nous devions accepter cette interprétation comme la seule justification des déclarations sur les mondes après notre mort, nous serions conduits à de grandes difficultés. Comme nous l’avons souligné (§§ 6, 8, 14), la signification logique est une notion trop large ; elle n’est pas compatible avec les conceptions de la physique moderne. Ainsi, un homme qui accepte une déclaration sur le monde après sa mort comme ayant une signification uniquement parce qu’elle a une signification logique serait obligé d’accepter également la simultanéité absolue. D’autre part, un relativiste qui insiste sur le postulat de la vérifiabilité absolue serait obligé de considérer les déclarations sur le monde après sa mort comme dépourvues de sens. Seule la signification probabiliste nous permet de sortir de ce dilemme, en justifiant conjointement l’énoncé sur le monde après ma mort et le rejet des conceptions absolues de l’espace-temps.

Il n’est pas toujours facile de discuter de cette question avec les positivistes. Ceux-ci s’offusquent généralement lorsqu’on leur dit qu’ils ne croient pas en l’existence d’un monde physique après la mort. Ils soulignent qu’il s’agit d’une mauvaise compréhension de leurs théories et démontrent leur conviction de la persistance du monde extérieur après leur mort en souscrivant des polices d’assurance-vie en faveur de leur famille. Ils ne reconnaissent pas notre raisonnement mais insistent sur le fait que, pour eux aussi, il y a une différence entre les affirmations « Le monde extérieur persiste après ma mort » et « Le monde extérieur ne persiste pas après ma mort ». La différence est, selon eux, que le premier énoncé inclut certaines affirmations concernant la mort d’autres personnes sans que le monde soit annihilé, alors que le