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132 IMPRESSIONS AND THE EXTERNAL WORLD

mais qui n’est nullement de signification équivalente. Ce n’est que si nous incluions le soleil lui-même dans l’ensemble des faits observés qu’il y aurait équivalence ; mais dans ce cas, on pourrait laisser tomber tous les autres faits, et il ne resterait qu’une tautologie triviale.

Il n’y a pas de différence si les effets produits consistent en des impressions. On ne peut donc pas dire qu’il existe une conjonction d’énoncés à laquelle e est équivalent. Cela ne serait admissible que si incluait l’objet physique, c’est-à-dire si nous incluions le cas où notre corps pourrait devenir identique à l’objet physique. Ce n’est pas logiquement impossible ; mais le positiviste ne sera guère prêt à accepter cette idée comme la seule interprétation correcte de sa thèse selon laquelle il existe des énoncés sur une classe d’impressions qui sont équivalents à l’énoncé physique. Cela signifierait qu’un énoncé sur le Soleil est équivalent à un énoncé sur les impressions parce qu’il n’est pas logiquement impossible qu’un jour le Soleil fasse partie de mon corps, et que le mouvement de ses gaz incandescents signifie, en moi, un processus d’observation. Nous pouvons laisser cette interprétation au romancier, je pense, et nous en tenir à notre théorie probabiliste de la signification qui n’a pas besoin de telles équivalences.

Nous devons donc dire que l’énoncé physique e n’est pas équivalent aux énoncés concernant une classe d’impressions physiquement réalisables. Nous ne pouvons pas déterminer une classe d’impressions telle que, si est vrai, e est aussi nécessairement vrai. C’est ce que j’appelle le caractère excessif des inférences de probabilité dans l’application au problème des impressions et du monde extérieur. La non-équivalence entre e et toute conjonction d’énoncés i est ce que l’on signifie en disant : « Les choses extérieures ont une existence propre indépendante de mes impressions. »

Pour montrer l’échec de la théorie positiviste de l’équivalence,