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130 IMPRESSIONS AND THE EXTERNAL WORLD

mais c’est une illusion — les deux modes d’expression ont la même signification. »

Nous n’avons pas besoin de répéter notre discussion sur cette objection. Nous résumons seulement : il n’est pas vrai que nos énoncés concernant les choses extérieures soient équivalents aux énoncés concernant les impressions, bien qu’ils en soient déduits. Il n’est pas vrai que l’énoncé : « Le monde extérieur est un complexe réductible d’impressions » ait la même signification que l’énoncé : « Le monde extérieur est un complexe projectif d’impressions. » Cela pourrait être dit, peut-être, si nous acceptons la signification de vérité physique ; mais alors il n’y a pas d’énoncés physiques du tout parce qu’il n’y a pas d’énoncés absolument vérifiables sur le monde physique. Si nous voulons obtenir des énoncés significatifs, nous devons introduire une signification de probabilité physique ; et alors l’équivalence supposée entre le complexe réductible et le complexe projectif ne tient pas. Il y a un surplus de signification à dire qu’il existe un monde extérieur indépendant de nos impressions.

La raison, semble-t-il, pour laquelle les positivistes maintiennent cette équivalence se trouve dans leur idée qu’il n’est pas possible de déduire d’un certain domaine de choses à un autre domaine. C’est la négligence du caractère extensif de l’inférence probabiliste qui conduit les positivistes à leur théorie de l’équivalence. Ils croient que nous sommes obligés d’interpréter les inférences de probabilité par le principe de rétrogression, et donc ils ne voient pas que l’inférence de probabilité va au-delà des observations données. Cette erreur sur la nature logique de l’inférence de probabilité est à l’origine de la doctrine positiviste de l’existence.

Pour clarifier cette erreur, considérons l’application du principe de rétrogression aux inférences probabilistes. Nous revenons ainsi à une forme de l’argument positiviste énoncé au début du § 14. Soit i la conjonction