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112 IMPRESSIONS AND THE EXTERNAL WORLD

lorsque nos impressions ont disparu, peut être conçue comme valable dans le même sens que l’idée que les oiseaux peuvent subsister lorsque, du fait de l’arrêt du rayonnement, leurs ombres disparaissent. Mais considérer les énoncés concernant les choses extérieures comme équivalents aux énoncés concernant les impressions, ce serait interpréter la relation entre les choses extérieures et les impressions comme une réduction ; ainsi l’existence des choses extérieures se réduirait à l’existence des impressions. Les choses extérieures, selon cette théorie, disparaîtraient avec la cessation de nos impressions — une idée que personne ne veut sérieusement soutenir.

Cette interprétation du problème de l’existence sera attaquée par le positivisme. On nous répondra que le positivisme ne maintient pas pour les choses extérieures et les impressions une relation comparable à la relation entre le mur et les briques. Les positivistes sont d’accord avec nous pour vouloir concevoir la relation entre les choses extérieures et les impressions comme analogue à la relation entre les oiseaux et leurs ombres, c’est-à-dire comme une projection. Ce qu’ils n’admettent pas, c’est que cette relation de projection nécessite un lien de probabilité. Il est justifié, disent-ils, de parler de projection également dans un cas où il existe des relations d’équivalence. Ce qu’il faut modifier à cette fin, c’est uniquement la forme de la coordination des propositions. Dans l’exemple du mur, la coordination est effectuée de telle sorte que la non-existence des briques implique la non-existence du mur. Il peut cependant exister une autre forme de coordination pour laquelle, malgré l’équivalence, la non-existence des éléments n’implique pas la non-existence du complexe. Ceci est possible si l’existence du complexe à un certain moment est définie par certaines conditions valables pour les éléments à un autre moment . Pour donner un exemple : Nous avons dit que la mélodie est un complexe réductible de