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§13. REDUCTION AND PROJECTION 111

peut être appelé un complexe projectif des oiseaux en tant qu’éléments externes. Le côté que l’on désigne comme étant celui des éléments dépend des conditions psychologiques ; en général, on choisit le côté qui est le plus facilement accessible à l’observation. Pour voir la différence entre les deux types de transition, considérons une transition dans laquelle les oiseaux sont un complexe réductible : c’est le cas lorsque nous considérons comme éléments les cellules dont les oiseaux sont constitués, ou les atomes. Il s’agit alors d’éléments internes. On pourrait tenter de concevoir le complexe projectif comme un complexe disjonctif, en considérant une disjonction d’ensembles d’éléments qui contient les éléments internes comme un seul ensemble. Mais il est facile de voir que les relations énoncées ci-dessus pour les complexes disjonctifs ne sont pas remplies. L’existence du complexe implique donc l’existence d’un ensemble déterminé d’éléments, c’est-à-dire de l’ensemble des éléments internes ; et il n’est pas possible d’ajouter, à un ensemble d’éléments externes, des conditions constitutives de telle sorte que l’existence du complexe soit impliquée. La projection est d’un type logiquement différent de la réduction.

Appliquons maintenant les concepts que nous avons développés au problème de la relation entre les impressions et les choses extérieures. Nous avons souligné qu’il n’y a pas d’équivalence entre les propositions concernant les choses extérieures et les propositions concernant les impressions ; il n’y a qu’un lien de probabilité. Cette relation est donc une projection et non une réduction ; l’existence des choses extérieures n’est pas réductible à l’existence des impressions ; les choses extérieures ont une existence indépendante. C’est le même type d’indépendance qu’entre les oiseaux et leurs ombres. Ainsi, la conception naïve de l’indépendance de l’existence, telle qu’illustrée par cet exemple, peut être appliquée au problème des choses extérieures et des impressions également ; l’idée que les choses extérieures persisteront après notre mort,