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4. SEARCH FOR MORAL DIRECTIVES

il n’est pas bon parce qu’un tel comportement de notre part pourrait inciter d’autres personnes à adopter un comportement similaire, un résultat qui éliminerait la confiance mutuelle dans les relations entre les êtres humains. Le processus par étapes de cette considération semble analogue à la réflexion mathématique et explique pourquoi les règles éthiques peuvent être enseignées.

Mais l’étude des processus de dérivation présente également la conception cognitive de l’éthique sous un jour nouveau. La dérivation logique n’est pas un moyen de trouver la vérité ultime, mais simplement un instrument permettant de relier différentes vérités. La dérivation mathématique, dans l’illustration mentionnée, consiste à prouver que si l’on suppose certains axiomes, la conclusion concernant le cercle inscrit dans le triangle s’ensuit ; la dérivation éthique dont il est question représente une preuve que si nous voulons atteindre certains objectifs, nous devons nous conformer à la règle morale de ne pas mentir. Plus explicitement, ce que nous avons prouvé, c’est que si nous voulons un ordre social dans lequel les relations entre les êtres humains sont fondées sur la confiance mutuelle, nous ne devons pas mentir.

C’est la relation si-alors qui est démontrable dans les deux cas, et c’est la déductibilité de cette relation dans laquelle les deux cas correspondent l’un à l’autre. Le fait que la vertu puisse être enseignée résulte du fait que les considérations éthiques, comme les dérivations mathématiques, contiennent une composante logique qui est accessible à une analyse par étapes logiques, correspondant aux étapes logiques de la preuve mathématique.

On ne saurait trop insister sur le fait que la déduction logique ne peut créer de résultats indépendants. Elle n’est qu’un instrument de connexion ; elle dérive des conclusions à partir d’axiomes donnés, mais ne peut pas nous informer sur la vérité des axiomes. Les axiomes mathématiques doivent donc être traités séparément et, comme nous l’avons déjà expliqué, la question de savoir s’ils sont vrais conduit à des questions telles que celle de savoir s’ils sont synthétiques a priori. L’analyse