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4.

La Recherche de Directives Morales

et le Parallélisme Éthico-Cognitif



Socrate : Nous allons donc chercher ensemble ce qu’est la vertu ?

Ménon : Certainement.

Socrate : Puisque nous ne savons pas encore ce qu’elle est ou de quelle nature elle est, examinons la question de son caractère enseignable, en disant hypothétiquement : si elle est science ou connaissance ou autre chose que science ou connaissance, elle sera ou ne sera pas enseignable. Car n’est-il pas au moins clair qu’on ne peut enseigner à un homme que ce qui est science ou connaissance ?

Ménon : C’est ce qu’il me semble.

Socrate : Si donc la vertu est une sorte de science ou de connaissance, elle peut être enseignée ?

Ménon : Bien sûr.

Socrate : Nous arrivons donc rapidement à la fin de cette enquête hypothétique ; si la vertu est de cette nature, elle peut être enseignée, sinon, non.


ans ce passage du dialogue Ménon de Platon, présenté ici sous une forme abrégée, Socrate discute de la question de savoir si la vertu est une connaissance. Comme dans un dialogue précédent de Platon, Protagoras, où la même question est abordée, Socrate ne répond pas par un « oui » ou un « non » clair. Il ne parvient pas à une réponse définitive en raison de l’utilisation ambiguë qu’il fait des mots