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2.

La Recherche de la Généralité

et la Pseudo-Explication



a recherche de la connaissance est aussi ancienne que l’histoire de l’humanité. Avec l’apparition des groupements sociaux et l’utilisation d’outils pour une meilleure satisfaction des besoins quotidiens, le désir de connaître est apparu, car la connaissance est indispensable pour contrôler les objets de notre environnement afin d’en faire nos serviteurs.

L’essence de la connaissance est la généralisation. Le fait que l’on puisse produire du feu en frottant du bois d’une certaine manière est une connaissance dérivée par généralisation à partir d’expériences individuelles ; l’affirmation signifie que frotter du bois de cette manière produira toujours du feu. L’art de la découverte est donc l’art de la généralisation correcte. Ce qui n’est pas pertinent, comme la forme ou la taille particulière du morceau de bois utilisé, doit être exclu de la généralisation ; ce qui est pertinent, par exemple la sécheresse du bois, doit y être inclus. Le sens du terme « pertinent » peut ainsi être défini : ce qui est pertinent doit être mentionné pour que la généralisation soit valable. La séparation des facteurs pertinents de ceux qui ne le sont pas est le début de la connaissance.

La généralisation est donc à l’origine de la science. La science des anciens s’exprime dans les nombreuses techniques de civilisation qu’ils possédaient : construire des maisons, tisser des étoffes, forger des armes, faire naviguer des bateaux, cultiver