![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/ea/Santos-Dumont-11.jpg/200px-Santos-Dumont-11.jpg)
tion d’industrialiser mes recherches providentiellement heureuses. Le moteur automobile s’était, en quelques années, si perfectionné, qu’il apparut alors que l’homme pouvait enfin tenter de rivaliser avec l’oiseau, et, lâchant le plus léger que l’air, je me mis en toute hâte à travailler le plus lourd. Je dois ici affirmer également que je n’ai rien pris à d’autres. Sans doute, j’avais entendu parler des Wright, mais j’ignorais leurs travaux, les résultats atteints par eux quand, en 1905, je me mis à l’aéroplane.
« En abordant l’aviation, je continuai de procéder par empirisme. Et, sans vouloir en quoi que ce soit diminuer ce que d’autres ont fait, et alors beaucoup mieux que moi, je ne puis être accusé de les avoir copiés. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer mes appareils d’alors avec ceux qu’ils utilisaient à cette époque.
C’est alors que, renonçant à l’appareil gigantesque de mes premières recherches, j’entrepris la construction du monoplan « la Demoiselle », qui renouvelait le premier monoplan conçu, construit et expérimenté par Ader.
« Je rencontrai, dans ma réalisation, de grosses difficultés ; elles me venaient du moteur. J’ai toujours été partisan — et je le suis plus que jamais — d’un appareil léger, disposant d’une assez grande source d’énergie afin de pouvoir voler facilement et se défendre utilement dans l’air d’abord et à l’atterrissage ensuite.
« Les moteurs d’alors, si perfectionnés qu’ils fussent, étaient encore trop lourds, [illisible]. C’est à ce moment que j’ai