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tête, enveloppant les bras ; légèrement courbé, les jambes écartées, François Reichelt tomba à une vitesse effrayante sous les yeux terrifiés des spectateurs qui, tout d’abord, n’avaient pas compris.

Le choc fut terrible ; un coup sourd, d’une brutalité furieuse. Sous le heurt le corps rebondit et retomba.

On se précipita. Le front sanglant, les yeux ouverts, dilatés de terreur, les membres brisés, François Reichelt ne donnait plus signe de vie.

Quelqu’un se pencha, interrogea le cœur. Il était arrêté.

Le téméraire inventeur était mort.

Alors on releva la victime, brisée et comme disloquée ; on la plaça dans un taxi-auto et le pauvre corps fut transporté à Laënnec.

Frantz-Reichel.