soleil est le symbole, Osiris, et un principe passif, ténébreux, Isis, dont la lune est l’emblème.
Les âmes produites par le principe actif ont à lutter en ce monde contre le principe du mal ; celles qui se sont souillées par des crimes les expient par la métempsycose, et ce n’est qu’après s’être entièrement purifiées qu’elles sont admises au séjour du bonheur.
C’est à Zoroastre qu’on attribue la composition du Zend-Avesta, livre sacré des Perses. On y trouve quelques doctrines philosophiques qui peuvent se résumer ainsi : Au commencement était le temps sans bornes, d’où sont sortis deux êtres : Ormuzd, principe du bien, et Arhiman, principe du mal. Le premier a peuplé le ciel de génies bienfaisants, auxquels le second a opposé des êtres mauvais. Le même antagonisme se manifeste dans le monde terrestre.
L’homme primitif, placé entre ces deux mondes, était bon ; mais Arhiman, ne pouvant arriver à produire un être mauvais qu’il pût lui opposer, prit le parti de le tuer, et de son sang sortirent Meschia et Meschiané, ancêtres du genre humain, qui furent bientôt séduits par Arhiman. Depuis lors une lutte ardente est engagée entre les bons et les mauvais génies qui se disputent les hommes ; à la mort, chaque âme est jugée et reçoit la récompense ou le châtiment mérité. Après douze mille années, la lutte cessera par le triomphe d’Ormuzd, et Arhiman lui-même, dépouillant sa nature mauvaise, sera admis à partager le bonheur des justes.
Dans le labyrinthe de la philosophie indienne, nous distinguons le brahmanisme et le bouddhisme.
Brahmanisme. — La doctrine du brahmanisme est renfermée dans les livres sacrés, qui se divisent en quatre classes : les quatre Védas et les Pouranas, attribués àVyasa ; deux poèmes, le Ramayana et le Mahabharata ; enfin les lois de Manou.
De toute éternité existe Brahm. En sortant du sommeil divin dans lequel il est plongé, Brahm produit trois puissances divines : Brahma, le créateur du monde ; Vichnou, le conser-
