Page:Regnault - Histoire de la Philosophie, 1892.pdf/17

Cette page n’a pas encore été corrigée
5
INTRODUCTION

PREMIERE PERIODE

PHILOSOPHIE ANCIENNE

La philosophie ancienne offre un double mouvement : le premier, le plus ancien, a pour théâtre l’Asie, et prend le nom de philosophie orientale, nous n’en dirons qu’un mot ; le second se développe dans les colonies grecques de l’Asie Mineure et de l’Italie, environ l’an 600 avant Jésus-Christ, et se continue à Athènes jusqu’au commencement de l’ère chrétienne, puis à Alexandrie jusqu’à la chute de l’empire d’Occident (476) : c’est la philosophie grecque.

I. — PHILOSOPHIE ORIENTALE

Longtemps avant que la philosophie grecque jetât ses premières lueurs, l’Asie avait déjà vu naître et se développer de vastes conceptions philosophiques, dont les principaux centres furent, en dehors du peuple hébreu, dépositaire de la vraie doctrine[1], l’Égypte, la Perse, l’Inde et la Chine.

I. — Égypte.

Hermès est, dit-on, l’auteur des livres qui contenaient la doctrine sacrée. D’un premier être incompréhensible émane Cneph, créateur du monde, qui produit toutes choses au moyen de deux principes : un principe lumineux et actif, dont le

  1. « Qu’est-ce, en effet, s’écrie Cousin, que Zoroastre auprès de Moïse et les cosmogonies des mages et des prêtres de l’Egypte devant la Genèse ! Là l’unité de Dieu est hautement et nettement proclamée, et l’œuvre de la création exposée avec une simplicité et une profondeur qui étonnent la science moderne. »