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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Rohasena. — Ah ! ma mère, pensez à moi. Sans vous il m’est impossible de supporter la vie. (Il se précipite vers elle et reprend le bord de sa tunique.)

Maitreya. — Madame, arrêtez (122) ! Les rishis considèrent comme un péché que l’épouse d’un brahmane monte (123) seule sur un bûcher (124).

La femme de Chârudatta. — J’aime mieux commettre un péché que d’avoir à entendre les reproches de mon seigneur.

Çarvilaka, regardant devant lui. — Hâtons nous ; votre épouse est arrivée au pied du bûcher.

(Chârudatta accourt à toutes jambes.)

La femme de Chârudatta. — Radanikâ, prends l’enfant pendant que je monterai sur le bûcher.

Radanikâ. — Je l’encouragerai, au contraire, à ne pas vous quitter (125).

La femme de Chârudatta, regardant Maitreya. — Seigneur, prenez-le, vous.

Maitreya, avec trouble. — Il est de règle qu’un brahmane monte le premier sur le bûcher pour le consacrer. Aussi, Madame, vais-je vous montrer le chemin.

La femme de Chârudatta. — Quoi ! deux personnes pour me contredire ? Mon enfant, conserve-toi pour apporter à tes parents