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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Çarvilaka. — Seigneur, le roi Aryaka a recommandé qu’on vous dise ceci : « Jouissez de ce royaume que je dois à vos services (114). »

Chârudatta. — C’est à ses propres mérites qu’il le doit.

Une voix derrière la scène. — Voici Samsthânaka. Viens, viens ! recevoir le prix de ta perversité.

(Samsthânaka apparaît sur la scène maintenu par quelques hommes ; il a les mains liées derrière le dos.)

Samsthânaka. — Hélas ! « Je m’étais enfui au loin, comme un âne qui a brisé ses liens, et voilà que je suis ramené chargé de chaînes, comme un chien malfaisant. »

(Regardant autour de lui.) Ces gens dont je suis le prisonnier m’entourent de tous côtés. Où trouver un refuge dans ma détresse ? (Il réfléchit.) Soit ; je vais implorer la protection (115) de cet homme qui ne la refuse jamais à ceux qui la sollicitent. (S’avancant vers Chârudatta.) Seigneur Chârudatta, protégez-moi ! protégez-moi ! (Il tombe à ses pieds.)

Voix derrière la scène. — Seigneur Chârudatta, livrez-le-nous ; nous voulons le tuer.