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ACTE X.

son honneur par un noble exploit, a immolé le pervers Pâlaka, comme une victime, au pied de l’autel du sacrifice. »

Chârudatta. — Que dites-vous ?

Çarvilaka. — « L’homme (110) qui a pris place autrefois dans votre litière et qui s’était placé sous votre protection, vient d’immoler Pâlaka, comme un animal destiné aux dieux, pendant qu’il accomplissait un sacrifice. »

Chârudatta. — Çarvilaka, n’est-ce pas Aryaka que Pâlaka avait fait arrêter dans son étable et jeter sans motif dans une prison dont vous l’avez délivré ?

Çarvilaka. — C’est comme vous le dites, Seigneur.

Chârudatta. — J’en éprouve un grand plaisir.

Çarvilaka. — Votre ami Aryaka a eu pour premier souci de vous déléguer (111) la souveraineté sur la ville de Kuçavatî (112) dépendant d’Ujjayinî, sur les bords de la Venâ (113). Vous accueillerez avec plaisir, j’espère, ce premier témoignage d’attachement qu’il vous donne. (Se détournant.) Holà ! Qu’on amène ici le beau-frère du roi, ce libertin criminel.

Une voix derrière la scène. — L’ordre de Çarvilaka va recevoir son exécution.