port en fermant les yeux. — Chère Vasantasenâ, c’est bien vous !
Vasantasenâ. — Oui, c’est bien la malheureuse Vasantasenâ.
Chârudatta, la regardant délicieusement. — Est-ce possible ? (Avec transport.)
« D’où êtes-vous venue, vous dont les seins sont baignés d’une rosée de larmes, pour me ressusciter comme un merveilleux élixir (87) au moment où je tombais au pouvoir de la mort ? »
Chère Vasantasenâ !
« Ce corps, prêt à périr à cause de vous, vient d’être sauvé par vous. Ah ! puissance de l’union des amants ! Elle rendrait un mort à la vie (88). »
Vois ! ma bien-aimée,
« Ce vêtement rouge et cette guirlande ; insignes du condamné à mort. Ne dirait-on pas maintenant les parures d’un fiancé à l’arrivée de sa fiancée ? Et ces roulements du tambour funèbre ne peuvent-ils pas passer pour les bans joyeux égayant la cérémonie de notre mariage (89) ? »
Vasantasenâ. — Dites-moi donc (90). Seigneur, ce que vous avez fait dans votre excès de bonté (91) ?
Chârudatta. — Je vous avais assassinée, chère amie, disait