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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

faveur pour moi de pouvoir accomplir mes pieuses excursions en servant de conducteur à Vasantasenâ après qu’elle s’est remise de ses fatigues et de ses émotions. Servante de Buddha, où dois-je vous mener ?

Vasantasenâ. — Dans la demeure du seigneur Chârudatta. Réjouissez-moi de sa vue, qui est pour moi ce que la lune est au lotus.

Le religieux mendiant, à part. — Lequel prendre de ces deux chemins ? (Il réfléchit.) Suivons la grande route. Venez, servante de Buddha, venez ! voici la grande route (78). (Prêtant l’oreille.) Qu’est-ce donc qui donne lieu à cette grande rumeur que l’on entend sur la route royale ?

Vasantasenâ, examinant ce qui se passe devant elle. — Ah ! voilà un grand rassemblement devant nous ! Voyez donc, Seigneur, ce que cela peut être. Ujjayinî penche d’un côté comme la terre quand elle est chargée d’un poids inégal.

Un des Chândâlas. — Voici le dernier endroit où doit avoir lieu la proclamation ; battez donc le tambour et faites connaître les termes de la sentence. (La proclamation a lieu.) Prenez patience (79), Chârudatta, et n’ayez pas peur ; votre supplice ne durera pas longtemps.