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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Un des Chândâlas. — Nous calculons (72) à qui est le tour de frapper le condamné.

Samsthânaka. — Voyons ! qu’on se dépêche de mettre à mort Chârudatta. (Il se retire à l’écart avec Sthâvaraka dont il s’est saisi.)

Un des Chândâlas. — Seigneur Chârudatta, c’est l’ordre du roi qu’on peut incriminer et non pas nous, pauvres chândâlas que nous sommes. Réfléchissez à ce dont vous pouvez avoir à vous rappeler.

Chârudatta. — « Si la vertu l’emporte en ce monde (73), j’espère que la souillure dont les calomnies d’un méchant et la complicité du sort (74) m’ont couvert aujourd’hui sera lavée un jour, grâce à l’initiative spontanée de Vasantasenâ, soit qu’elle habite le séjour du maître des dieux ou quelque part ici-bas (75). »

Hé bien ! Où dois-je aller maintenant ?

Un des Chândâlas. — (Lui indiquant une place qui se trouve devant eux.) Voilà l’endroit ; c’est le cimetière du sud. Les condamnés à mort qui l’aperçoivent n’ont plus longtemps à vivre. Voyez, voyez.

« Ce supplicié dont le cadavre est à moitié déchiré par les grands chacals, tandis que l’autre moitié reste fixée au pal, où l’on dirait qu’elle grimace un rire (76). »

Chârudatta. — Hélas ! malheureux que