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ACTE ix.

à bon droit (119) un sort lamentable (120).

« Des milliers d’innocents ont été et sont chaque jour les victimes de ces pernicieux (121) conseillers qui corrompent les volontés du roi. »

Maitreya, mon ami, va-t’en et charge-toi de mes derniers adieux pour ma mère (122) ; sois aussi le protecteur de mon fils Rohasena.

Maitreya. — Hélas ! quand la racine de l’arbre est coupée, comment sauver l’arbre lui-même ?

Chârudatta. — Ne dis pas cela ; « Le fils de celui qui a pris place dans un autre monde, le remplace ici-bas (123) : reporte sur Rohasena l’amitié que tu ressens pour moi. »

Maitreya. — Vous êtes mon ami le plus cher, pourrai-je vivre sans vous ?

Chârudatta. — Procure-moi la vue de Rohasena.

Maitreya. — C’est juste ; vous serez satisfait.

Le juge. — Ami huissier, emmène ce jeune homme. (L’huissier obéit.) Y a-t-il quelqu’un là ? Qu’on avertisse les Chândâlas ! (Chârudatta est emmené et tous les juges sortent.)

L’huissier. — Venez, Seigneur.