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ACTE ix.

une fleur de madhavî (100) pour former un bouquet, de crainte, pense-t-il, qu’en le faisant il ne détruise des boutons, aurait commis un pareil crime, en horreur dans les deux mondes ! Attends, attends ! fils d’entremetteuse, je vais faire cent morceaux de ta tête avec ce bâton aussi noueux et tortu que ton cœur !

Samsthânaka, avec colère. — Écoutez, Messieurs les juges, écoutez. La querelle, ou plutôt l’affaire, est entre moi et Chârudatta ; de quel droit donc cet individu vient-il me dire, avec son crâne en patte de corneille, qu’il me mettra (101) la tête en cent morceaux ? Viens-y, fils d’esclave !

(Maitreya brandit son bâton en répétant ses invectives ; Samsthânaka se lève et le frappe, Maitreya rend coups pour coups, et dans la lutte les bijoux qu’il porte dans son sein tombent à terre.)

Samsthânaka, qui a mis la main sur les bijoux et les regarde avec stupeur. — Voyez, voyez. Messieurs les juges, les bijoux de cette malheureuse ! (Se tournant du côté de Chârudatta.) Voilà les objets pour lesquels il l’a étranglée, assassinée. (Tous les juges baissent la tête en silence.)

Chârudatta, à Maitreya.

« La chute de tous ces bijoux s’étalant aux