Maitreya. — Le seigneur Chârudatta m’envoie auprès de Vasantasenâ. « Prends ces bijoux, Maitreya, m’a-t-il dit, dont Vasantasenâ avait paré mon fils Rohasena en l’envoyant auprès de sa mère ; rends-les-lui et n’accepte pas de les reprendre (88). « Je vais donc chez Vasantasenâ pour m’acquitter de cette commission. (Il se met en marche en regardant en l’air.) Tiens ! maître Rebhila. Hé bien ! maître Rebhila (89), pourquoi cet air si inquiet ? (Il écoute ce que lui répond Rebhila.) Que me dites-vous là ? Le seigneur Chârudatta a été appelé en justice ? (Réfléchissant.) Ce n’est pas une bagatelle ; j’irai plus tard chez Vasantasenâ. Il faut me rendre à la salle de justice. (Il se met en marche en regardant autour de lui.) Ah ! bon, la voilà ; j’entre. (Il entre.) Messieurs les juges, je vous salue. Où est mon ami ?
Le juge. — N’est-ce pas lui que voilà ?
Maitreya. — Salut, ami !
Chârudatta. — J’espère que ton souhait se réalisera.
Maitreya. — Que la paix soit avec vous !
Chârudatta. — Peut-être la retrouverai-je.
Maitreya. — Ami, pourquoi paraissez-vous si inquiet et quel est le motif qui vous a fait appeler ici ?