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ACTE IX.

étranglée à la force du poignet pour lui prendre ses bijoux ; et tu viens dire maintenant qu’elle est retournée chez elle ?

Chârudatta. — Vous tenez des discours insensés !

« Vous ressemblez au bout de l’aile du châsha (65) qui n’est jamais arrosée par la pluie que versent les nuages du ciel (66), et votre bouche ne profère que des mensonges ; aussi est-elle souillée comme la feuille du lotus en hiver (67).

Le juge, à ses assesseurs. — « Il est aussi difficile (68) de ternir la réputation de Chârudatta que de soulever l’Himalaya, de traverser l’Océan à la nage ou de saisir le vent dans ses bras. »

(Haut.) Comment le seigneur Chârudatta aurait-il pu commettre un crime ?

« Son visage, au nez aquilin, etc. (comme plus haut). »

Samsthânaka. — Pourquoi donc instruire (69) l’affaire avec partialité ?

Le juge. — Arrière, insensé !

« Si vous apparteniez aux castes inférieures (70) et que vous vouliez expliquer le sens des Védas, on ne vous couperait donc pas la langue ? Si vous fixiez le soleil en plein midi, vos yeux ne seraient donc pas fortement éblouis ? Si vous mettiez la main dans un brasier, ne