Chârudatta, se levant. — Madame, je vous salue.
La mère de Vasantasenâ. — Seigneur, puissiez-vous vivre longtemps ! (À part.) C’est Chârudatta ; ma fille a bien placé son amour.
Le juge. — Seigneur, cette courtisane est-elle votre amante ?
(Chârudatta manifeste un sentiment de réserve.)
Samsthânaka. — « Qu’il dissimule sa conduite par pudeur ou par crainte, voici un prince qui ne taira pas qu’il a tué une femme pour lui dérober ses bijoux (63). »
Le prévôt et le greffier. — Seigneur Chârudatta, veuillez vous expliquer. Mettez de côté la timidité. Vous êtes impliqué dans un procès.
Chârudatta. — Ah ! Messieurs les juges, comment faire l’aveu que cette courtisane est mon amante ? En tous cas, si la jeunesse m’a fait commettre une faute, mon caractère est intact.
Le juge. — « Cette affaire est semée de difficultés ; laissez de côté la timidité que votre cœur recèle. Dites la vérité ; parlez avec assurance. La dissimulation n’est pas accueillie ici. »
Trêve de pudeur ! L’affaire exige que vous répondiez.