Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v4.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

11
ACTE IX.

La mère de Vasantasenâ, s’avançant. — Bonjour, Messieurs les juges !

Le juge. — Madame, soyez la bienvenue ; veuillez vous asseoir.

La mère de Vasantasenâ. — Soit. (Elle s’assied.)

Samsthânaka, d’un ton de mépris. — Te voilà venue, vieille entremetteuse.

Le juge. — Vous êtes bien la mère de Vasantasenâ ?

La mère de Vasantasenâ. — Oui, Monsieur le juge.

Le juge. — Pouvez-vous nous dire où est allée Vasantasenâ ?

La mère de Vasantasenâ. — Chez un ami.

Le juge. — Comment s’appelle cet ami ?

La mère de Vasantasenâ, à part. — Je rougis d’avoir à le dire. (Haut.) C’est une question que pourraient faire certaines personnes, mais non pas un juge.

Le juge. — Pas tant de pruderie ; l’affaire exige que vous répondiez.

Le prévôt et le greffier. — L’affaire l’exige ; il n’y a pas là d’inconvénient ; parlez !

La mère de Vasantasenâ. — L’affaire l’exige ? Dans ce cas, veuillez m’écouter, Messieurs les juges. Dans le quartier du Commerce réside un particulier qui est petit-