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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

tu me (91) jettes des injures en cultivant le souvenir de Chârudatta !

Vasantasenâ. — Comment ne pas penser à celui qu’on aime ?

Samsthânaka. — Je vais en finir aujourd’hui avec toi et celui que tu portes dans ton cœur ; attends un peu, belle amante de ce misérable syndic !

Vasantasenâ. — Répétez ces (92) paroles dont je suis fière.

Samsthânaka. — Hé bien ! que Chârudatta, ce fils d’esclave, vienne à ton secours !

Vasantasenâ. — Il me défendrait s’il était là.

Samsthânaka. — « Est-ce donc un Çakra (93), le fils de Bâli (94), Mahendra (95), le fils de Rambhâ (96), Kâlanemi (97), Subandhu (98), Rudra (99), le fils de Drona (100), Jatâyu, Chânakya, Dhundhumâra (101) ou Triçanku (102) ? »

Et tous ceux-là même ne pourraient rien pour toi.

« Je vais te faire périr comme Chânakya a fait périr Sitâ à l’époque des Bhâratides, et comme Jatâyu a mis à mort Draupadî (103) »

(Il la brutalise.)

Vasantasenâ. — Hélas ! ma mère, où êtes-vous ? Seigneur Chârudatta, je succombe sans avoir pu satisfaire l’amour que j’ai pour vous !… Je vais crier de toutes mes forces…