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ACTE VIII.

Sthâvaraka. — La conséquence des bonnes et des mauvaises actions.

Samsthânaka. — Et quelle est la conséquence des bonnes actions ?

Sthâvaraka. — Une condition pareille à celle d’un seigneur comme vous, qui possède beaucoup d’or.

Samsthânaka. — Et celle des mauvaises ?

Sthâvaraka. — Un état semblable au mien, dans lequel il faut attendre sa nourriture d’autrui (70). Aussi, je ne veux pas commettre une mauvaise action.

Samsthânaka. — Ah ! tu ne veux pas la tuer (71) ? (Il le frappe à coups redoublés.)

Sthâvaraka. — Vous pouvez me battre, seigneur, vous pouvez me tuer, mais vous ne me ferez pas commettre un acte coupable.

« Le sort et les fautes que j’ai commises dans une existence antérieure m’ont fait naître esclave ; je ne veux pas m’exposer à renchérir (72) sur cette triste condition et, par conséquent, j’éviterai de commettre un crime. »

Vasantasenâ, au vita. — Maître, j’implore votre protection.

Le vita. — Seigneur, apaisez-vous, je vous en prie. Toi, Sthâvaraka, je te félicite.

« Dans la condition (73) misérable et ser-