Samsthânaka. — Je te donnerai tous les restes de ma table.
Sthâvaraka. — Et je pourrai les manger ?
Samsthânaka. — Tu seras le chef de tous mes esclaves.
Sthâvaraka. — Je serais le maître ?
Samsthânaka. — Mais écoute ce que j’ai à t’ordonner.
Sthâvaraka. — Seigneur, je ferai tout ce que vous voudrez, excepté une chose qu’on ne puisse faire.
Samsthânaka. — Cela n’en a pas l’odeur.
Sthâvaraka. — Parlez, seigneur.
Samsthânaka. — Il faut que tu tues Vasantasenâ.
Sthâvaraka. — Calmez-vous, seigneur. C’est moi, pauvre esclave, qui ai amené ici cette dame, montée par erreur dans ma litière.
Samsthânaka. — Ne suis-je pas ton maître (68) ?
Sthâvaraka. — Vous êtes le maître de mon corps, mais non de ma conscience (69). Apaisez-vous, seigneur ; vous m’effrayez.
Samsthânaka. — Tu es mon esclave ; qu’as-tu à craindre ?
Sthâvaraka. — L’autre monde, seigneur.
Samsthânaka. — Qu’est-ce que cela, l’autre monde ?