Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v3.djvu/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.

60
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Est-il permis de dépouiller de leurs tiges les lianes qui font l’ornement des bosquets ? »

Relevez-vous donc ; c’est moi qui me chargerai de la faire descendre. Vasantasenâ, veuillez mettre pied à terre.

(Elle descend et se retire de côté.)

Samsthânaka, à part. — Le feu de la colère que ses paroles méprisantes avaient allumé tout à l’heure dans mon âme, a redoublé d’ardeur sous l’effet du coup de pied dont elle m’a frappé. Je suis décidé maintenant à la tuer. (Haut.) Maître, maître !

« Si tu désires un manteau à larges pans traînants, orné de centaines de tresses, si tu veux manger de la viande et te régaler, — chuhû, chuhû, chukku, chuhû, chuhû… (56) »

Le vita. — Eh bien ?

Samsthânaka. — Veux-tu me faire un plaisir ?

Le vita. — Sans doute, s’il ne s’agit pas d’une chose qu’on ne puisse faire (57).

Samsthânaka. — Ça n’en a ni l’odeur ni la saveur (58).

Le vita. — Alors, parlez.

Samsthânaka. — Il faut que tu tues Vasantasenâ.

Le vita, se bouchant les oreilles. — « Si je frappais une jeune femme innocente, qui est