Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v3.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

59
ACTE VIII.

Sthâvaraka. — Seigneur, la grande route étant interceptée (53) par des chariots de villageois, j’ai fait arrêter ma litière devant le jardin de Chârudatta et je suis descendu pour aider à dégager une roue ; dans l’intervalle, à ce que je pense, cette femme est montée dans ma litière qu’elle aura prise pour la sienne.

Samsthânaka. — Comment, ce n’est pas dans l’intention de venir me trouver (54), c’est par mégarde que tu es entrée dans ma litière ? Descends-en ! descends-en ! Tu as le front de te servir de mes bœufs pour courir après ce fils du syndic, tombé dans l’indigence. Descends, drôlesse, descends, descends !

Vasantasenâ. — Vous m’honorez vraiment en me reprochant de courir après le seigneur Chârudatta. Maintenant, du reste, advienne que pourra…

Samsthânaka. — « Avec ces mains munies de dix ongles pareils aux pétales du lotus et qui sont désireuses de donner des coups en guise de compliments, je te prendrai aux cheveux et j’arracherai ton beau corps de ta litière, comme Jatâyu (55) agit à l’égard de l’épouse de Bâli. »

Le vita. — « On ne traîne pas aux cheveux les femmes douées de telles perfections !