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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

des hommes, un Vasudeva (51) sous les traits d’un mortel ?

Le vita. — Sans doute.

Samsthânaka. — J’ai déjà eu l’occasion de poursuivre irrespectueusement cette incomparable beauté et j’ai provoqué sa colère ; je vais maintenant me jeter à ses pieds pour obtenir mon pardon.

Le vita. — Bonne idée !

Samsthânaka. — Je tombe à ses pieds. (S’approchant de Vasantasenâ.) Ma sœur, ma mère, écoute la prière que je t’adresse : « Tu me vois à tes pieds les mains jointes, ô belle aux grands yeux et aux blanches dents (52). Si la folie de l’amour m’a rendu coupable envers toi, pardonne-le-moi, ô toute belle dont je me déclare l’esclave ! »

Vasantasenâ. — Allez-vous-en ! Vous me tenez des discours qui me font rougir. (Elle le repousse du pied.)

Samsthânaka, en colère. — « Quoi ! tu oses toucher de la plante de ton pied, comme le ferait un chacal dans la forêt à l’égard d’une charogne, cette tête que ma mère et ma grand’mère ont couverte de leurs baisers et qui ne s’incline pas même devant les dieux ! »

Holà ! Sthâvaraka, où as-tu rencontré cette femme ?