Le vita. — Soit ! (Il se prépare à monter.)
Samsthânaka. — Mais non, arrête ! Cette litière a-t-elle été faite pour toi, que tu y montes le premier ? J’en suis le maître et j’y monte avant tout autre.
Le vita. — C’est vous, seigneur, qui m’aviez dit de monter.
Samsthânaka. — Quand même je te l’aurais dit, c’était à toi d’être poli (37) et de répondre : « Seigneur, montez le premier. »
Le vita. — Hé ! bien, montez, seigneur !
Samsthânaka. — Je vais monter, mais toi, Sthâvaraka, mon petit, fais tourner la litière.
Sthâvaraka, arrêtant la litière. — Vous pouvez monter, seigneur.
Samsthânaka, monte, regarde dans la litière et, saisi de frayeur, redescend et se jette au cou du vita. — Maître, maître ! je suis mort (38) ! Il y a dans la litière une rakshashî (ogresse) ou un voleur. Si c’est une rakshashî, nous serons volés tous les deux ; si c’est un voleur, nous serons dévorés (39).
Le vita. — Ne craignez rien, ne craignez rien ! Comment voulez-vous que des rakshashîs se promènent dans une litière menée par des bœufs ? L’éclat du soleil de midi vous a ébloui la vue et vous avez éprouvé une hal-