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ACTE VIII.

câyâ (28), granthi (29) et gingembre sec mêlé de mélasse (30). Peut-on avec cela ne pas avoir la voix douce ? »

Maître, maître, je vais recommencer. (Il chante de nouveau.) Maître, as-tu entendu ce que j’ai chanté ?

Le vita. — Parbleu ! vous méritez qu’on vous appelle gandharva. Ne vous l’ai-je pas déjà dit ?

Samsthânaka. — Comment ne serais-je pas un gandharva ?

« J’ai mangé du hingûjjvala saupoudré de poivre, accommodé à l’huile de sésame et au beurre, et de la viande du sacrifice (31) en même temps. Comment n’aurais-je pas la voix douce ? »

Mais, maître, cet esclave n’arrivera-t-il pas aujourd’hui ?

Le vita. — Tranquillisez-vous ; il va venir.

Sthâvaraka, conduisant la litière dans laquelle se trouve Vasantasenâ, arrive sur la scène. — Le soleil annonce qu’il est midi et j’ai bien peur que Samsthânaka, le beau-frère du roi, ne soit déjà (32) en colère contre moi ; aussi faut-il avancer au plus vite. Allons ! mes bœufs, allons !

Vasantasenâ. — Dieux (33) ! ce n’est pas le son de la voix de Vardhamânaka. Que