aussi grièvement brûlée (affligée) que Gândhârî après la mort de ses cent fils (25). »
Le vita. — En effet.
« Les vaches négligent de brouter le gazon pour sommeiller à l’ombre ; les animaux sauvages tourmentés par la soif boivent avidement l’eau tiède de ce lac (26) ; le peuple accablé s’empresse de déserter les rues de la ville et, à mon avis, le cocher a arrêté sa litière quelque part pour éviter de fouler un sol brûlant. »
Samsthânaka. — Maître,
« Les pieds (rayons) du soleil viennent se poser sur ma tête ; les oiseaux, les volatiles, la gent ailée s’est retirée dans les branches des arbres ; les hommes, les mortels, les habitants de la terre évitent la chaleur qui leur arrache de longs et brûlants soupirs en se réfugiant dans leurs demeures. »
Et pourtant, mon esclave ne revient pas… Mais si je chantais un peu pour me distraire. (Il se met à chanter.) Hé bien ! maître, as-tu entendu ma chanson ?
Le vita. — Sans doute. Vous méritez qu’on vous appelle gandharva.
Samsthânaka. — Comment ne serais-je pas un gandharva ?
« J’ai fait la cour à une collection d’aromates, — hingûjjvala (27), cumin, cyperus, va-