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ACTE VIII.

multitude de plantes fleuries, les arbres aussi penchent sous le poids des fleurs et les singes qui jouent, pareils à des lianes suspendues (23) au sommet des arbres, ressemblent aux fruits de l’arbre à pain. »

Le vita. — Seigneur, si nous nous asseyions sur ce rocher poli ?

Samsthânaka. — Soit, je m’assieds (24). (Il s’assied avec le vita.) Maître, cette Vasantasenâ me revient au souvenir comme l’injure d’un méchant qu’on ne peut pas chasser de son cœur.

Le vit, à part. — Elle a eu beau le repousser, il pense toujours à elle. Mais il ne faut pas s’en étonner,

« Car chez les hommes au cœur bas les dédains des femmes ne font qu’accroître l’amour, tandis que chez le galant homme ils l’affaiblissent ou l’éteignent. »

Samsthânaka. — Il y a déjà quelque temps que j’ai donné l’ordre à mon esclave Sthâvaraka de prendre une litière et de venir ici au plus vite. Il n’est pas encore arrivé. Cependant j’ai faim depuis longtemps et il m’est impossible de m’en aller à pied en plein midi.

Vois !

« Le soleil a atteint le milieu du ciel : il est impossible de le fixer et il a la mine d’un singe en colère ; quant à la terre, elle est